L’engagement au travail d’un salarié a un impact sur la performance d’une entreprise. Il implique de la part d’un collaborateur un sentiment d’attachement et de loyauté vis-à-vis de son travail et favorise la motivation et le sentiment d’appartenance.
L’engagement au travail : qu’est-ce que c’est ?
Définition
L’engagement est un enjeu stratégique majeur pour les organisations et plus spécifiquement pour les ressources humaines. Il a un impact sur la performance d’une entreprise et l’implication d’un salarié. Selon une enquête réalisée en 2018 par la firme américaine Gallup, 6 % des salariés français s’estiment engagés, contre 33 % aux États-Unis.
L’engagement se définit comme étant un sentiment d’attachement et de loyauté d’un collaborateur vis-à-vis de son travail. Ce dernier se reconnaît dans la culture d’entreprise, y adhère et œuvre pour le développement de sa société. Cette notion d’engagement n’est pas à confondre avec le bien-être ou la sensation de satisfaction.
Comment se caractérise l’engagement ?
Un engagement fort d’un collaborateur est caractérisé par de la motivation, un sentiment d’appartenance, de la fidélité et le désir d’aller plus loin. À l’inverse, un salarié désengagé traduit une démotivation, une perte de sens et un mal-être.
En 1971, le professeur en psychologie sociale Charles Adolphus Kiesler élabore la théorie de l’engagement. Selon lui, l’« être humain agit en fonction de ce qu’il a déjà fait, et pas nécessairement en fonction de ce qu’il pense ou ce qu’il sait ». Cette théorie démontre que l’on explique les pensées par les comportements, que l’on pourrait résumer par “Je pense ce que je fais”.
Qu’est-ce qui permet l’engagement ?
Une bonne intégration
Bien intégrer un salarié, c’est favoriser son engagement. L’onboarding (“parcours d’intégration”) doit être considéré comme un investissement. En effet, une mauvaise intégration peut conduire à une rupture de la collaboration entre les deux partis. Durant cette phase, le collaborateur trouve ses repères (environnement, management, outils…). Il peut également être formé afin de démarrer au mieux sur son nouveau poste. Une bonne acculturation favorise à long terme le sentiment d’appartenance, la productivité, et donc une croissance du chiffre d’affaires.
Le bien-être et la qualité de vie
La qualité de vie au travail (QVT) est un des défis majeurs des entreprises. Elle “désigne et regroupe sous un même intitulé les actions qui permettent de concilier amélioration des conditions de travail pour les salariés et performance globale des établissements de santé”, selon le ministère des Solidarités et de la Santé. Améliorer la QVT profite autant à l’organisation qu’aux collaborateurs puisque cette démarche permet de combiner compétitivité et bien-être au travail.
D’après une étude réalisée par Malakoff Médéric, 49 % des salariés affirment qu’une bonne ambiance au travail est un élément déterminant de la qualité de vie au travail, devant la rémunération. Le bien-être permet d’améliorer les compétences. À l’évidence, il est plus agréable de travailler dans de bonnes conditions.
La reconnaissance
La reconnaissance au travail est un levier d’engagement puissant. La pyramide des besoins, imaginée en 1943 par le psychologue américain Abraham Maslow, le démontre. La reconnaissance est l’un des besoins les plus importants pour l’être humain. Se sentir valorisé permet de repousser ses limites, de s’accomplir et enfin de favoriser la quête de sens au travail.
Selon une étude réalisée par Welcome to the Jungle en avril 2020, 17 % des salariés en télétravail affirment qu’ils se sentiraient davantage engagés s’ils avaient plus de reconnaissance de la part de leurs employeurs. La reconnaissance peut prendre la forme d’une gratification (financière, matérielle…) ou d’une communication (remerciements…).
La qualité des relations
Les liens entre les collaborateurs, managers ou la direction participent à l’épanouissement des salariés en entreprise. Les relations sociales contribuent à l’engagement affectif des collaborateurs. Plus ces liens sont sains et solides, plus les salariés expriment un attachement vis-à- vis de leur travail.
Le sens au travail
Avec au moins 35 heures de travail par semaine, il est essentiel de trouver du sens à l’emploi que l’on exerce. 87 % des salariés estiment qu’il est important de trouver un sens au travail. Ils sont même 54 % à considérer que cela oriente leur choix de métier. Ces tendances ont été révélées par une étude Deloitte et Viadeo. Travailler dans le social pour aider les autres, être challengé tous les jours, ne jamais s’ennuyer… Les raisons qui nous font aimer un métier sont diverses d’un individu à l’autre, et les vocations sont nombreuses. En retirer une satisfaction permet de s’engager.