Tout le monde n’est pas égal face à la prise de parole en public. Il peut s’agir d’une véritable épreuve et certains ont des tremblements, des sueurs, la gorge nouée et l’anxiété devient incontrôlable. Comment dompter cette angoisse appelée glossophobie, pour oser prendre la parole en public ?
Qu’est-ce que la glossophobie ?

Pourquoi certain ont peur de parler en public ?
75 % des personnes éprouvent de la nervosité lorsqu’ils parlent en public. On parle alors de glossophobie. Ce phénomène peut largement influer sur notre vie professionnelle. Il ne s’agit pas simplement de trac. Les répercussions sont difficiles à vivre et à maîtriser : une forte anxiété, un évitement des moments qui implique ces prises de parole et des symptômes physiques (rythme cardiaque accéléré, nausées, tremblements, sentiments de panique…). Ces manifestations surviennent de manière automatique, sans nécessairement avoir eu de pensées conscientes.
En effet, à l’idée de participer à des réunions professionnelles, de prononcer un discours de mariage ou de passer des oraux d’examen, certains glossophobes fuient ces événements en trouvant des subterfuges : arrêts maladie, excuses pour ne pas y assister…
Quelles sont les causes de la glossophobie ?
La plupart des phobies apparaissent dès l’enfance ou l’adolescence. La glossophobie est un trouble anxieux qui peut être liée à une mauvaise expérience antérieure lors d’une prise de parole en public. Ne pas avoir été préalablement préparé, ou bien, un épisode qui ne s’est pas bien passé, peut éveiller la crainte de parler en public.
4 conseils pour surmonter la peur de parler en public

1 – Reprendre confiance en soi :
Être glossophobe c’est avoir peur de soi, mais aussi des autres. Ce frein à la prise de parole en public traduit un manque d’estime de soi. Il est important de reprendre possession de notre valeur et prendre conscience de nos succès. Nous avons souvent une vision négative de nous-même, en décalage avec l’image que l’on renvoie aux autres.
2 – Préparer sa prise de parole :
Maîtriser l’art oratoire ne s’improvise pas. L’inconnu fait peur, et ce, dans n’importe quelle circonstance. Dès lors où il est possible de préparer notre intervention, il est indispensable de le faire, surtout pour les plus stressés d’entre nous : bien maîtriser son sujet, s’entraîner et pourquoi pas se filmer pour apprendre à se découvrir et s’aimer…. À force de préparations, les efforts deviendront des automatismes. L’esprit plus libéré, la confiance en soi pourra se développer.
3 – Identifier les causes du blocage :
Comme évoqué précédemment, la glossophobie apparaît dès notre plus jeune âge. Pour la combattre, il faut identifier les causes afin d’apaiser cette gêne. À quel moment ce traumatisme est-il apparu pour la première fois ? Pourquoi ? En déterminant l’origine, il est plus aisé d’avancer.
4 – Être en harmonie avec son corps :
Enfin, grâce à la thérapie, la glossophobie peut être soignée. Face à la phobie sociale, les thérapies cognitivo-comportementales ont fait leurs preuves. Au-delà de l’importance de consulter un thérapeute ou un psychologue, si la phobie affecte la vie en société, d’autres techniques peuvent aider à soulager la glossophobie. Des exercices de respiration ou toute activité permettant de se reconnecter avec son corps (sophrologie, méditation, danse…) sont bénéfiques pour la maîtrise de nos émotions. Dernier conseil, lorsque la parole en public est difficile, il faut se concentrer sur son corps, sa respiration et sa posture : des pieds bien ancrés dans le sol, légèrement écartés dans l’alignement du bassin, et des épaules droites. Un corps en position de force sera plus à même de gérer les moments d’angoisse.
La voix est d’essence quelque chose d’intime. Ce son, qui matérialise notre pensée vers le monde extérieur, nous expose au regard des autres et pour quelques instants concentre tous les regards sur nous. Néanmoins, à force de s’aventurer en s’obligeant de temps en temps à prendre la parole en public, on peut être surpris à prendre du plaisir.